Le lac Louise, tout le monde le connait ! Qui n’a jamais vu de photo de ce beau lac laiteux d’un bleu-vert irréel sur fond de grandes montagnes ?
Secteur le plus au nord du parc national de Banff, ce coin des Rocheuses offre de nombreux sentiers de randonnées au départ de ses deux lacs stars : Louise et Moraine. Mais attention car ils se méritent ! Les lacs y sont tellement populaires que les infrastructures ne répondent malheureusement pas à la demande touristique : peu de solutions d’hébergements, une seule route vite embouteillée, des parkings insuffisants, etc.
A notre arrivée là-bas, c’est d’abord le choc ! On arrive de Jasper en début d’après-midi et on galère déjà à trouver une place sur le parking d’une aire de pique-nique (pourtant à plusieurs kilomètres de Louise). Puis après le déjeuner, remotivés, on décide d’aller jeter un oeil au lac, pour en avoir un premier aperçu. La route qui mène à Moraine est fermée, car le parking est complet, et on se retrouve coincés au milieu des autres voitures, à devoir patienter pour arriver à Louise. Quand ça se décoince, on remarque que le parking est blindé, alors, déjà découragés, on fait demi-tour. On se dit qu’on va plutôt prendre le temps de s’installer au camping, et retenter notre chance plus tard. Miracle, sur la route inverse, le ranger ouvre la route de Moraine juste au moment où on passe devant ! La journée n’est pas perdue 😉
Bref, avant que je détaille chacun des deux lacs, je voulais simplement préciser qu’il faut savoir dans quoi on s’engage en visitant des endroits aussi populaires. Vous serez loin d’être seuls. Mais il y a une bonne raison à cela : je vous laisse juger par vous-mêmes avec les photos.
Moraine
Bien plus petit que le lac Louise, le lac Moraine est très charmant avec ses pics enneigés en arrière-plan – vue dont je ne me lasserai jamais. Il s’agit en fait de la Vallée des Dix Pics, dont chacun porte un nom donné par Samuel Allen, l’un des premiers explorateurs de la région. Il a d’ailleurs donné son propre nom à l’un des pics, le malin ! Il était alors accompagné par les indiens Stoney, ce qui explique que les montagnes portent également un nom indien d’origine. L’altitude moyenne se situe ici entre 3000 et 3400 mètres.
On n’a pas du tout randonné au lac Moraine. On y est arrivé en milieu d’après-midi un peu par hasard alors on n’avait pas assez de temps devant nous pour se lancer dans le trail réputé du Lac de la Consolation. On s’est donc contenté de marcher le long du lac, via le sentier sur la droite après le lodge.
Il est possible de louer un canot pour faire un tour sur le lac, mais soyez avertis des prix exorbitants : 120 $ l’heure !
Et la seconde activité très prisée des touristes consiste à grimper un énorme tas de cailloux (le rockpile) qui offre une vue de face sur le lac. De notre côté on ne s’y est pas aventurés – j’avais un peu peur de tomber dans l’eau à 5° (parce qu’il faut marcher en équilibre sur du bois) et la foule nous a un peu dissuadés de toute façon.
Louise
On a consacré une journée à une longue randonnée au départ du lac Louise, qui permet d’avoir un bel aperçu des alentours. On a cumulé Mirror Lake, le lac Agnes et sa tea house, le Big Beehive et la Plaine des Six Glaciers.
Depuis le camping, on y est allé en voiture, et même si le parking est grand, je vous conseille d’y aller tôt. A 7h30, il était déjà bien chargé. A cette heure-ci, il y avait déjà plusieurs dizaines de personnes qui attendaient la navette pour se rendre au lac Moraine (pour 6$), dont la première n’est pourtant qu’à 8h30… je leur souhaite bien du courage !
Tôt le matin, si on observe le lac depuis le pied du Château Lake Louise (un énorme hôtel de luxe planté devant le lac), celui-ci reflète parfaitement les montagnes. Il ne semble alors pas du tout turquoise depuis cet angle de vue.
Vers 7h50, après avoir passé quelques minutes bloqués devant ce tableau, on a commencé notre rando le long du lac sur la droite. Rapidement, on quitte le lac pour commencer à grimper dans la montagne, direction notre première étape, Mirror Lake. J’aime beaucoup les randonnées avec plusieurs étapes, je trouve ça hyper motivant.
Au bout d’une heure de grimpette dans les bois, on arrive à Mirror Lake. Difficile de voir le véritable miroir car on manque un peu de recul. Enfin c’est tout de même plutôt joli !
Vingt minutes plus tard, nous voilà au lac Agnès. Très beau, mais sa tea house s’avère être un véritable enfer quand je vois la file d’attente pour y entrer… Ça grimpe quand même un peu pour venir ici (environ 350 mètres de dénivelé), donc je suis surprise de voir autant de monde. Ça nous enlève direct une quelconque motivation pour voir à quoi ressemble l’intérieur de la tea house.
On continue donc notre route, en longeant le lac par la droite pour le contourner, et commence ensuite une longue série de lacets pour monter au Big Beehive (environ 150 mètres supplémentaires de dénivelé sur cette partie-là).
Au sommet du Big Beehive, on profite d’un beau point de vue sur le lac Louise et le Château Fairmont en contrebas.
Et pour aller tout au bout du Big Beehive, il faut marcher encore un peu – mais heureusement ça ne grimpe plus vraiment. On arrive au niveau d’un belvédère qui offre une vue 360 sur la vallée en contrebas. Il est environ 10h15 quand on y arrive, il nous a donc fallu environ 2h30 depuis le lac Louise pour arriver jusqu’ici.
Alternative au Big Beehive : le Little Beehive, qui offre lui une vue sur la vallée de la Bow. Pour ma part, j’ai préféré avoir une vue sur le lac Louise.
Pour la suite du parcours, on prend maintenant la direction de la Plaine des Six Glaciers. On commence par redescendre quasi la totalité des 450 mètres de dénivelé grimpés, ce qui est un peu décourageant pour moi, car je comprends qu’on va ensuite devoir grimper à nouveau 350 mètres…
La suite du chemin est un faux plat plutôt agréable, on avance à un bon rythme en observant les petites fleurs de montagne.
Mais au moment où on croit être tout près de la tea house du glacier, on enchaîne sur des lacets interminables… et assez encombrés. Décidément cette randonnée me surprend beaucoup : c’est long, plutôt difficile, donc en général on ne croise pas grand monde sur ce type de chemins, mais là on est vraiment loin d’être tout seuls.
On atteint enfin la tea house vers 12h30 et on en profite pour faire une pause de presque une heure pour manger nos sandwiches et même faire une mini-sieste !
Puis on prend la route du retour vers le lac Louise, que l’on aperçoit au loin.
En longeant le lac, on passe à côté de grimpeurs qui escaladent les montagnes – fascinant et flippant.
Informations pratiques
Camping
On a passé deux nuits au camping du parc, qui se nomme tout simplement “Lake Louise campground”. En arrivant par la Transcanadienne au niveau de la sortie indiquant le lac, le camping se situe un peu plus loin sur la gauche, environ 5 km avant le lac, au 131 Fairview Drive. Il est entouré de clôtures électrifiées pour éviter que les ours ne nous rendent visite pendant la nuit. Rassurant. Pour deux nuits, ça nous a coûté 66$ (toujours avec 11$ de frais de réservation en ligne), mais cette fois-ci le bois était en supplément. En réalité, le bois est à disposition dans un coin du camping, c’est le permis de feu qu’il faut payer en plus. Lors de notre séjour, pas mal de sanitaires étaient hors service, alors c’était pas hyper pratique. Je ne vous conseille pas ma technique : ne plus boire après 17h pour ne pas avoir à se lever la nuit.
Pour ceux qui n’aiment pas le camping, il y a aussi des lodges, mais là aussi ils sont très chers (probablement encore plus qu’à Banff d’ailleurs).
Samson Mall
A l’entrée du parc, on trouve un mall. Quand j’ai lu ça, j’ai un peu halluciné. Comment il peut y avoir un mall au milieu d’un parc naturel !? J’avais en tête les centres commerciaux à l’américaine, mais il s’agissait en fait d’une place qui fait office de parking, avec quelques commerces autour : des cafés/restos, un supermarché, une librairie, un ou deux magasins de souvenirs, une poste et le visitor center. Plein de choses bien pratiques en somme ! Et même que, détail hyper important des vacances, après quasi une semaine de voyage, j’y ai enfin trouvé les jus Naked dont je raffole. #victoire
[…] Le secteur du lac Louise, qui fait partie du parc mais qui mérite son article à part entière […]