Nouvelle étape de ce roadtrip, nous voilà désormais sur les routes du centre de l’Oregon. Après une matinée outlets à Bend, où nous aurions dû passer un jour ou deux jours d’ailleurs – la ville est réputée pour ses activités outdoor, on roule vers Mitchell, où se situent les Painted Hills, où on a prévu de passer l’après-midi.
Identité des Painted Hills
Bien que le paysage soit très différent de nos étapes précédentes, nous sommes ici toujours en territoire volcanique. Ces collines multicolores font partie du John Day Fossil Beds National Monument, une région très importante pour les paléontologues puisqu’elle comporte de nombreux fossiles d’animaux et de végétaux. Des traces de chevaux primitifs, de chameaux et de rhinocéros ont été retrouvées ici.
Le monument national est composé de trois secteurs :
- Painted Hills, situé au nord-ouest de la petite ville de Mitchell, où on peut observer des collines multicolores sur fond de paysage désertique
- Sheep Rock, plus à l’est, composé de fossiles d’animaux et de plantes, mais aussi des collines composées d’anciennes cendres volcaniques, teintées de bleu et de vert
- Clarno, au nord, connu pour ses hautes palissades créées par des coulées de boue
Chaque secteur propose quelques courtes randonnées permettant de découvrir les lieux. Les trois secteurs sont assez éloignés. Une journée entière (deux nuits) est le minimum pour visiter l’exhaustivité du parc John Day Fossil Beds.
Pour ce qui nous concerne, nous n’avions qu’une après-midi à y consacrer, et je n’avais d’ailleurs repéré que Painted Hills, alors on s’est contenté de ce secteur lors de notre visite.
Arrivée à Mitchell
D’ailleurs, cette journée-là a été un peu stressante (décidément, après notre arrivée à Crater Lake sans essence…). J’avais réservé tous les hébergements du voyage, sauf cette nuit-là. La petite ville de Mitchell se situant à 14 kilomètres des Painted Hills, j’y avais repéré un camping municipal. En réalité, il s’agissait plutôt d’un petit carré de pelouse où on pouvait planter des tentes. C’est ce qui était écrit dans les commentaires sur Google Maps. Nous étions plutôt sereins mais avant de visiter le parc, on a quand même préféré aller jeter un oeil à ce fameux terrain. Histoire d’y planter notre Quechua dès le début d’après-midi, avant d’entamer la visite. Quelle fut pas notre surprise, en arrivant dans le village, quand on n’a jamais trouvé le terrain !
En plus, on voit des banderoles “Painted Hills festival – 1st of September” sur toute la rue principale (et unique) de Mitchel. Je vous laisse deviner quel jour on était ? Au-delà de ça, c’était aussi le week-end de Labor Day. Le premier lundi de septembre est en effet férié aux Etats-Unis. Les américains en profitent pour partir en week-end prolongé. Le seul hôtel de la ville était évidemment complet. On s’est donc retrouvé sans gîte pour le soir. Plutôt que de céder à la panique, on a décidé de partir à la visite le parc et de remettre à plus tard ce problème d’hébergement.
N’attendez pas grand chose de Mitchell, il s’agit presque d’une ghost town. Vous y trouverez quand même un general store, une station service d’un autre temps et un petit point d’information. Pas grand chose de plus !
Visite du parc
Le parc est relativement petit et propose quatre balades courtes et faciles et une cinquième légèrement plus conséquente. Bizarrement, malgré l’annonce du festival, le site n’était pas aussi encombré qu’on l’aurait imaginé. Il est conseillé de visiter le parc en fin d’après-midi pour avoir les meilleures couleurs. Il fait également partie des sept merveilles de l’Oregon.
Painted Hills Overlook
On a commencé par le point de vue le plus facile du parc. Accessible par une courte balade de 0,5 mile, Painted Hills overlook offre un beau panorama. On peut y observer les étonnantes collines aux variations de jaune, doré, rouge et noir. Ces différentes couches de couleurs correspondent aux variations climatiques qu’a connu la région. Le rouge indique une période chaude et humide, où les marais prédominaient. Les variations de jaune sont quant à elles le reflet d’une époque boisée, plutôt tempérée et sèche.
Carroll Rim Trail
On a ensuite continué par le Carroll Rim Trail. Cette balade permet de prendre de la hauteur pour profiter d’un beau panorama sur les collines. Ca grimpe un peu et il faut compter environ une heure pour l’aller-retour (2,6 km au total).
Painted Cove
Cette très courte balade est ma préférée. La couleur des collines est d’un rouge franc et vibrant et offre un beau contraste avec le ciel bleu. Un ponton de bois permet de circuler au milieu des collines sans avoir à marcher dessus. Des panneaux donnent quelques indications sur les lieux, comme souvent dans les parcs, c’est assez bien fait.
Voyant la fin d’après-midi approcher, nous n’avons pas fait les deux dernières promenades. On s’est concentré sur la recherche d’un hébergement, la nuit tombant assez tôt à cette période de l’année (vers 19h).
La visite des Painted Hills n’est pas forcément l’étape que j’ai préféré au cours de ce voyage. A vrai dire, difficile de passer après Crater Lake, je crois que ça a vraiment biaisé mon jugement, même si on est bien d’accord, ça n’a rien à voir. Si vous êtes dans le coin, ça vaut malgré tout la visite. Dans l’idéal, il faudrait prévoir le temps suffisant pour visiter aussi les deux autres secteurs du parc pour un aperçu complet.
Où dormir dans les environs de Painted Hills
Vous l’aurez compris : ne faites pas comme nous ! Réservez à l’avance ou repérez quelque chose de sérieux avant de partir. Cette région n’est pas très fournie en hébergements. En haute saison, ça peut être difficile de trouver quelque chose au dernier moment.
On aurait pu camper dans la forêt Ochoco, située entre Prineville et Mitchell. Il restait de la place, mais il n’y avait aucune commodité (pas d’eau ni de toilettes) alors on a continué notre route. L’idée de passer la nuit dans la voiture sur le parking du Walmart m’a alors traversé l’esprit. Il suffirait de ranger un peu nos affaires et d’installer nos matelas à l’arrière de la voiture. Pendant le trajet, j’ai voulu vérifier si le Walmart de Prineville figurait dans la liste des Walmart où ce n’est pas autorisé. Ne le voyant pas dans la liste, j’étais rassurée : on allait dormir au Walmart. En arrivant à Prineville (à une heure de route de Mitchell), je comprends pourquoi le Walmart de Prineville n’était pas dans la liste. Il n’y a PAS de Walmart à Prineville !!!
Il a donc fallu trouver un plan B, enfin carrément un plan C. Le soleil tombait sérieusement, il allait bientôt faire nuit noire. J’ai alors cherché un hôtel à Portland, puisqu’on devait visiter les gorges de la Columbia River le lendemain. Portland est à trois heures de route et les hébergements restants sont chers. On décide alors de prendre la route pour s’en rapprocher, en espérant croiser un camping ou un Walmart dans les villes suivantes.
Finalement, à peine sortis de Prineville, nous voyons la pancarte du Crook County RV Park, où par miracle il restait deux emplacements tente. Pour 16$ la nuit, le camping était tout confort : des sanitaires très propres, le wifi, un préau pour cuisiner et une salle façon “salon” pour se mettre à l’abris. On a eu chaud mais du coup, on n’a toujours pas testé la nuit au Walmart à l’heure actuelle 😉
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